Protocole Stanish et nouvelles avancées sur la rééducation des pathologies tendineuses

Article rédigé par Thibaut GARÇON - MKDE

Introduction

La tendinopathie est une blessure communément retrouvée dans le monde du sport qui implique des changements dégénératifs dans les tendons, généralement dans les tendons d'Achille, de la coiffe des rotateurs, du coude, du genou et de la hanche. Elle affecte les populations sportives et non sportives et peut se manifester par une douleur persistante, un gonflement, une perte de fonction et une diminution de l’amplitude des mouvements.

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Rôle de la pression intra-tendineuse dans les tendinopathies

Article rédigé par Clément BOUDOT - Kinésithérapeute du sport

La mécanotransduction décrit la capacité d'une cellule à détecter et à convertir des stimulis mécaniques en signaux biochimiques. Ceci permet des modifications intracellulaires et un remodelage de la matrice extracellulaire (MEC) pour s'adapter à l'environnement imposé. Dans les tissus mécaniquement actifs, tels que les tendons, ce processus de mécanotransduction joue un rôle crucial dans la protection des tissus. Il a été démontré que la micro-architecture du tendon s'adapte continuellement aux charges appliquées ou retirées, et que ce processus d'adaptation est dirigé par les ténocytes.

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Rupture du tendon d'Achille: traitement, pronostic et RTP

Article rédigé par Clément BOUDOT - MKDE

Le tendon d’Achille est le tendon le plus large et le plus fort du corps humain. Les ruptures du tendon d'Achille représentent 20 % de toutes les grandes ruptures de tendon (vous pouvez également lire l’article Rupture proximale du droit fémoral: présentation de la pathologie. Partie 1 qui traite des ruptures du tendon du droit fémoral). L’incidence estimée varie de 11 à 37 pour 100 000 habitants. Les hommes sont 2 à 12 fois plus sujets aux ruptures du tendon d'Achille que les femmes.

Dans une méta-analyse de 2012 réalisée par Soroceanu et al., l'âge moyen au moment de la blessure chez 826 patients présentant une rupture aiguë du tendon d'Achille était de 39,8 ans.

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Tendinopathies et blessures dans l’E-sport

Article rédigé Blandine MAUDHUIZON - MKDE

L’e-sport est une industrie en pleine croissance. Comme son nom l’indique (Electronic-Sport), l’e-sport consiste à pratiquer un jeu vidéo en réseau à l’aide d’une console ou autre support face à un écran. Sa place parmi les autres sports fait débat. Le principal argument qui s’y oppose est marqué par l’absence d’activité physique intense. Même si la forme physique a son importance dans l’e-sport, elle n’est pas directement impliquée dans la compétition. En revanche, d’autres réfutent cet argument en soulignant la reconnaissance du jeu d’échecs comme véritable sport. Par ailleurs, une grande partie de ce que nous apprécions dans le sport traditionnel se trouve également dans l’e-sport (travail d’équipe, stratégie, compétences spécifiques, compétition). 

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Cicatrisation musculaire: comment expliquer ce qu’il se passe après une lésion musculaire ?

Article rédigé par Thibaut GARÇON - MKDE

 

La pratique sportive, quel que soit le niveau de pratique et d’intensité, implique des fonctions musculaires très importantes et le moindre déséquilibre qu’il soit intrinsèque (augmentation de la vitesse, changement de direction volontaire par exemple) ou extrinsèque (choc, changement de surface de jeu  par exemple) peut entraîner une lésion musculaire. Une rééducation de lésion musculaire reste la plupart du temps sans danger particulier et doit respecter des délais de cicatrisation en fonction du grade de la lésion pour favoriser un retour optimal aux terrains ou à la compétition (à l’exception de la désinsertion musculo-tendineuse qui nécessite une prise en charge chirurgicale). Les récidives de lésions musculaires sont quant à elle de vraies problématiques et une éducation à la prévention de ces dernières doit être mise en place pour limiter les rechutes.

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Rupture proximale du droit fémoral : prise en charge pt 2

Article rédigé par Clément BOUDOT - MKDE

 

Le traitement conservateur suit les principes de la gestion des lésions des tissus mous, notamment le repos relatif, la glace, la compression et la mise en charge progressive. La rééducation au stade précoce comprend des modalités de soulagement de la douleur, une amplitude de mouvement douce et un entraînement aux mouvements fonctionnels. Un entraînement musculaire doux est initié avec des contractions isométriques et des exercices excentriques légers. Le retour progressif à l’entraînement avec de la résistance, à l'entraînement cardiovasculaire et à la course à pied peut commencer après l'obtention d'une amplitude de mouvement complète et sans douleur de la hanche et du genou. La stabilité du tronc est importante pour contrer les forces de torsion, de flexion latérale et d'extension pendant le sprint et les coups de pied. Les exercices de stabilité du tronc doivent être inclus dans les protocoles de rééducation, car ils sont censés diminuer la surcharge du droit fémorale et réduire la récurrence des blessures.

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Rupture proximale du droit fémoral: présentation de la pathologie. Partie 1

Article rédigé par Clément BOUDOT

 

Les lésions du quadriceps surviennent le plus souvent lors d'activités sportives impliquant des coups de pied répétitifs et des sprints à haute intensité. Dans le football et le rugby professionnels, les lésions du quadriceps entraînent plus de matchs manqués par an que toute autre lésion musculaire, y compris les lésions des adducteurs, des ischio-jambiers et des gastrocnémiens. Le muscle le plus fréquemment blessé du quadriceps est le droit fémoral. La gravité des blessures de ce muscle varie allant de la simple élongation musculaire à l'avulsion complète du droit fémorale.

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Revue des connaissances actuelles de la prise en charge du syndrome de la bandelette ilio-tibiale (2021)

Article rédigé par Thibaut GARÇON - MKDE 

 

La bandelette ilio-tibiale (BIT) est une structure anatomique dense et fibreuse, qui prend naissance au niveau la tubérosité iliaque, où s'insèrent les muscles grands fessiers, moyens fessiers et le tenseur du fascia latae et s'étend jusqu'à la face latérale de la cuisse jusqu’au condyle externe du fémur. Elle contribue à l'équilibre monopodal et au contrôle postural. Les pathologies de cette bandelette sont souvent confondues avec des affections qui provoquent une gêne sur la face latérale du genou (tels que la tendinopathie du biceps fémoral, un syndrome femoro-patellaire ou encore une atteinte du ligament collatéral latéral) mais également d’autres atteintes de cuisse et de hanche. Le syndrome (dit de « friction ») de la bandelette ilio-tibiale implique le plus souvent une gêne à l'emplacement du condyle fémoral latéral, qui survient après des contraintes mécaniques répétitives du genou, typiquement chez un athlète tel qu'un coureur ou un cycliste. D’autres atteintes plus proximales peuvent survenir chez certaines personnes, mais ne constitue pas ce qu’on appelle le « syndrome » de la bandelette, les axes de traitement et de diagnostic sont cependant étroitement liés au syndrome précédemment décrit.

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Tendinopathie patellaire : description et traitements

Article rédigé par Clément BOUDOT

 

La tendinopathie patellaire (TP), également connue sous le nom de genou du sauteur ou « Jumper’s Knee » en anglais , est fréquemment observée dans les sports impliquant la course et le saut. Cette pathologie musculo-squelettique se caractérise par une douleur antérieure progressive du genou liée à l'activité et un dysfonctionnement du tendon rotulien. Ce trouble peut entraîner une altération de la fonction chez les athlètes et les non-athlètes, peut avoir un impact sur les performances sportives et peut compromettre la carrière des joueurs professionnels. Jusqu'à 45 % des athlètes de saut d'élite et 14 % des athlètes de saut de loisir présentent les symptômes d'une TP à un moment donné. La prévalence de la TP chez les joueurs de basketball et de volley-ball d'élite est respectivement de 45 % et 32 %. Cook et al., ont rapporté que plus de 1/3 des patients qui présentaient une TP n'étaient pas en mesure de reprendre leurs activités sportives dans les six mois suivant la blessure. Une étude de suivi prospective a rapporté que plus de 50 % des athlètes présentant une TP ont été contraints de se retirer du sport. Une autre étude récente a également révélé que seuls 46 % des athlètes souffrant de TP étaient capables de retrouver un niveau d'activité complet et sans douleur après 12 mois de rééducation supervisée.

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Dysfonction du tendon tibial postérieur

Article rédigé par Clément BOUDOT 

 

Le « pied plat » est une caractéristique clinique qui implique l’affaissement de la voûte plantaire et contient de multiples étiologies. Une fonction altérée du tendon tibial postérieur est la cause la plus fréquente de l’affaissement du pied acquise par l'adulte. L'insuffisance du tendon affecte les structures ligamentaires environnantes et finit par entraîner une atteinte osseuse et une déformation.

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Atteintes musculo-squelettiques : proposition d’une approche « #DREAM » commune en rééducation

Article rédigé par Thibaut Garçon

La pratique du sport qu’elle soit de loisir ou à haut niveau entretient des bienfaits sur la santé physique et psychologique. Cependant, elle est souvent à l’origine de pathologies très largement répandues : les lésions musculo-squelettiques (telles que les entorses, fractures, tendinopathies, …). En manière de rééducation, la plupart des cliniciens connaissent des acronymes tels que RICE, POLICE et même PEACE & LOVE, et sont souvent utilisés en phase aiguë de traitement, mais ces derniers ne semblent pas proposer une vision globale d’une prise en charge. En effet, ces acronymes ne fournissent pas un plan qui tienne compte des éléments plus larges et plus holistiques qui affectent le rétablissement des patients ou des athlètes tels que l’influence de drapeaux rouges ou la place de l’éducation thérapeutique.

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Lésions musculaires et tendon intramusculaire

Article rédigé par Clément Boudot 

 

La vision traditionnelle de l'unité muscle-tendon implique une délimitation distincte entre le corps musculaire et le ou les tendons du muscle menant à son attache osseuse.

L'amélioration de la résolution par IRM et d'excellentes études de dissection anatomique prouvent que dans de nombreux muscles, le tendon s'étend dans le corps musculaire. Le tendon intramusculaire sert de support central auquel s'attachent les fibres musculaires.

Les lésions du corps musculaire peuvent se produire au niveau d'une jonction myotendineuse ou myofascial intramusculaire. Lors de ces lésions, il y’a une rupture des attaches myofibrillaires du tendon intramusculaire, ce qui entraîne des saignements et un œdème. Parfois, la lésion peut également entraîner une déchirure partielle ou complète du tendon intramusculaire lui-même. Cette rupture se produit souvent à la manière d'une fermeture éclair avec l'œdème et le sang qui suivent les fibres musculaires déchirées. Il en résulte un aspect caractéristique sur l'IRM et les échographies en forme de plume d’oiseau.

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Tendinopathies : quels sont les traitements les plus efficaces (Excentrique, « Progressive loading », HSR …)

Article rédigé par Nathan Touati

La tendinopathie est une affectation qui, dans la plupart des cas, est liée à l’exposition répétitive des structures musculo-tendineuses pour réaliser un geste spécifique au sport pratiqué par l’athlète. On peut supposer que l’incidence générale des tendinopathies est donc assez élevée, mais la recherche nous fournit des résultats plutôt spécifiques au type de tendon et à la localisation anatomique. Cependant on estime que 50% de toutes les blessures dans le sport affectent les tendons (ruptures, tendinopathies, etc.) (2). Les idéologies concernant le traitement ont beaucoup évolué ces dernières années : fut un temps le repos total et l’inactivité prolongée étaient recommandés, puis petit à petit, il a été prouvé que le mouvement et l’ « Optimal loading » était la clé pour un traitement efficace.

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Prise en charge des lésions musculaires chez les footballeurs

Article rédigé par Clément Boudot 

 

Les lésions musculaires sont de plus en plus courantes dans le football. Elles sont en partie dues à une augmentation du nombre de matchs joués par saison, de la distance parcourue en un match (à basse et haute vitesse) et de la diminution des temps de récupération.

En moyenne, un joueur de football va subir 2 blessures par saison (2). Une équipe composée de 25 joueurs aura donc 50 blessures (plus ou moins grave) lors d’une seule et même saison. L’incidence moyenne des blessures pour une équipe lors d’une saison est de environ 8/1 000 heures, avec une incidence plus importante lors des matchs que lors des entraînements (2). Dans le milieu du football, 31 % de toutes ces blessures sont des déchirures musculaires.

De toutes les lésions musculaires rencontrées dans le football 37 % se situent au niveau des ischio-jambiers, 23 % au niveau des adducteurs, 19 % se situent au droit fémoral/quadriceps ainsi que 13 % au mollet.

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