Identification des blessures chez les joueurs de golf

Publié le : 18 décembre 2022 à 11h42

Article rédigé par Blandine MAUDHUIZON - Kinésithérapeute 

 

La popularité du golf ne cesse de croitre, avec une augmentation de 2,3 millions de participations sur les parcours en Grande-Bretagne et en Irlande en 2020 (1), et environ 55 millions de joueurs réguliers dans le monde. Outre le plaisir de jouer, le golf a aussi des bienfaits reconnus pour la santé. En effet, il a été démontré que la pratique du golf est bénéfique pour la santé musculo-squelettique, métabolique et cardiovasculaire (1,3). 

Cependant, le golf comprend des mouvements complexes et asymétriques, tels que le swing, visant à augmenter la vitesse de la balle à la position d’impact, des mouvements complexes et surtout répétitifs présentant un risque de blessure si le corps n’est pas préparé. En effet, la biomécanique du swing est une cause fréquente de blessure, surtout chez les amateurs. 

 

Les golfeurs ont des techniques de swing uniques déterminées par des caractéristiques physiques et des schémas moteurs spécifiques. Le swing est composé d’une série de mouvements impliquant les trois plans anatomiques à la fois. 

Le swing est composé en 4 phases (2) :

  • La position à l’“adresse”, lorsque le golfeur est face à la balle, statique et se prépare au mouvement.
  • Le backswing, lorsque le golfeur initie son mouvement en ramenant le club vers le haut et vers l'arrière.
  • Le downswing, lorsque le golfeur accélère le club vers l'avant et vers le bas jusqu'à ce qu'il touche la balle. Le downswing est considéré comme la phase la plus critique pour la performance. 
  • Le “follow-through”, commence juste après que la balle touche le club et vise à arrêter le mouvement, c'est-à-dire à ralentir le club.

 

 

Lombaires / tronc : 

Les lombalgies représentent la plus grande incidence globale de blessures chez les golfeurs amateurs, à savoir entre 18,3 à 36,4 %.

 

Différents paramètres ont été associés à la lombalgie : 

  • La flexion latérale couplée à la rotation du bassin : la flexion latérale du tronc est un des paramètres cinématiques impliqués dans la performance.
  • La rotation/torsion excessive du tronc (lors du backswing) : il a été démontré que les golfeurs expérimentés commencent leur rotation plus tôt que les amateurs (1). Le mouvement du backswing stocke l'énergie de rotation qui est libérée pendant le downswing.
  • L’hyperextension du rachis lombaire (pendant le downswing).
  • La force de la hanche et l’amplitude : Le mouvement de rotation des hanches joue un rôle plus important pendant le downswing que pendant le backswing

 

En effet, la lombalgie est fortement associée à une altération de la mobilité du rachis lombaire et des hanches. Plus particulièrement, une diminution de l'extension lombaire et de la rotation de la hanche, comme déterminé à l'aide du test de FABER.

Bourgain et al. ont observé que les golfeurs professionnels maintiennent la vitesse angulaire du haut du torse pendant le “follow-through”, tandis que celle-ci chute rapidement après l'impact pour les amateurs. Ces derniers arrêtent brusquement leur swing après l'impact, tandis que les professionnels continuent le mouvement, ayant des mécanismes de rotation plus continus et fluides.  Cela suggère que la modulation de la vitesse de rotation du haut du torse pendant le “follow-through” peut avoir des implications importantes dans la performance et la prévention des blessures.

 

Hanches : 

Concernant la mobilité de hanche, il semblerait que la hanche dominante ait de plus grandes amplitudes de rotations interne-externe. Pour le backswing, presque toute l'amplitude physiologique de mouvement de la hanche en rotation externe, alors que pour le downswing elle est en rotation interne. De plus, le mouvement de la hanche dominante s'est avéré fortement lié au mouvement du torse et était positivement corrélé à la vitesse de la tête du club à l'impact de la balle

 

La latéralité du golfeur est définie comme :

  • Le côté dominant, qui est le plus proche de la cible. Pour un golfeur droitier, le côté dominant est le côté gauche, et vice versa.
  • Le côté non dominant, qui est le côté le plus éloigné de la cible, c'est-à-dire le côté droit pour les golfeurs droitiers.

 

De façon globale, le côté dominant (le bras et la jambe gauches chez un golfeur droitier) est plus souvent blessé que l’autre. Le coude (8,0–33,0%), le poignet et la main (10,0–32%) et l'épaule (4,0–18,6%) sont d'autres régions anatomiques fréquemment lésées chez les golfeurs amateurs.

 

Poignet : Plusieurs études ont indiqué une corrélation positive entre les mouvements du poignet et la performance : l'angle de déviation du poignet s'est avéré plus élevé pour les golfeurs professionnels que pour les golfeurs récréatifs. Ils semblent aussi avoir tendance à déverrouiller leur poignet. Ainsi, le poignet étant en bout de chaine cinématique, son mouvement semble amplifier la production de vélocité juste avant l'impact (2).

 

Genou : La fréquence des blessures au genou liées au golf varie de 3 à 18 % de toutes les blessures, démontrant une prévalence comparable à celle des sports à fort impact comme le basketball (4). Les mécanismes contribuant aux blessures au genou pendant le golf sont inconnus, mais des rapports de la littérature suggèrent qu'une charge articulaire élevée et des mouvements complexes peuvent augmenter le risque de blessure, en particulier dans le genou dominant (côté cible). Le consensus au sein de la littérature indique que la plupart des blessures au golf surviennent à la suite d'une surutilisation ou d'une mauvaise technique. Enfin, les effets de la fatigue doivent également être pris en compte lors de la tentative d'identification des facteurs de risque de blessure au genou pendant le golf.

 

 

Conclusion 

L'apparition de blessures a tendance à résulter d'une surutilisation, principalement chez les professionnels, d'un traumatisme ou d'une mauvaise biomécanique du swing, plutôt chez les amateurs. 

Toutefois, la cause la plus fréquente de blessure au golf est une augmentation trop forte du volume d'entrainement sur une courte période (3). Afin de contribuer à réduire le risque de blessure, l'attention doit être portée à ces facteurs, tout en prenant en compte l’échauffement et un conditionnement physique adéquats.

 

Innovation

Rubrique sponsorisée - Le produit Excell’Ice d’Orthonov est un dispositif médical de classe I conformément à la Réglementation Européenne 2017/745 (Réglementation Dispositif Médical). Excell’Ice est une gamme fabriquée par Orthonov.

Comme nous l’avons vu dans l’article, les golfeurs sont des sportifs sujets à plusieurs zones de douleurs notamment : la hanche, le genou et l’articulation du coude et du poignet.

Pour adresser des soins à ces zones douloureuses, Orthonov a innové en la matière en créant des kits de froid Excell’ICE qui combinent la cryothérapie à de la compression statique modulable à l’aide d’une pompe de gonflage. Facile d’application, sa technologie consiste en une alternance de froid compressif lors de séances de récupération et/ou de rééducation, couramment recommandées les jours suivant une blessure ou en post-opératoire. Il est bien connu que la compression statique externe avec de la glace augmente l'ampleur du refroidissement à la surface de la peau.

 

 

Orthonov a introduit un concept novateur où la chambre de compression est intégrée directement au pack de froid, simplifiant considérablement son utilisation. Grâce à cette technologie avancée, les séances de récupération par cryothérapie compressive durent de 20 à 30 minutes, offrant ainsi une solution pratique pour les déplacements. Cela permet aux athlètes de soulager immédiatement les douleurs musculosquelettiques après leurs matchs ou compétitions, favorisant une récupération optimale. Cette approche contribue à réduire les périodes d'absence due à des douleurs, blessures ou fatigue, améliorant ainsi leur performance globale.

Orthonov offre une gamme complète de kits de cryothérapie et d'appareils de récupération sportive, couvrant des zones allant du pied jusqu'aux épaules. Peu importe la zone musculosquelettique affectée, une solution adaptée est disponible pour soulager les athlètes et les aider à retrouver leur niveau optimal. En tant que partenaire de fédérations nationales, de clubs et de nombreux sportifs, Orthonov privilégie la fabrication de ses produits en France.

 

La cryothérapie ou traitement par le froid est le traitement traditionnel, abordable, facile à réaliser et largement appliqué pour les lésions musculo-squelettiques aiguës. Le froid joue un rôle important dans la récupération des lésions tissulaires, notamment en réduisant le métabolisme cellulaire, en retardant la conduction nerveuse, en inhibant l'expansion de l'œdème et en soulageant la douleur.

*Certains produits de la gamme sous prescription médicale sont remboursables et enregistrés avec un numéro LPPR individuel  (Liste des produits et prestations remboursables)

 

 

Tout le contenu de cet article est présenté à titre informatif. Il ne remplace en aucun cas l’avis ou la visite d’un professionnel de santé.

 

À lire également : 

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Prise en charge des lésions musculaires chez les footballeurs

 

Sources :

  1. Sorbie, G.G., Beaumont, A.J., Williams, A.K. et al. Golf and Physical Health: A Systematic Review. Sports Med (2022) Article sous Creative Commons Attribution 4.0 International License (CC BY 4.0)
  2. Bourgain, M., Rouch, P., Rouillon, O., Thoreux, P., & Sauret, C. (2022). Golf Swing Biomechanics: A Systematic Review and Methodological Recommendations for Kinematics. Sports (Basel, Switzerland), 10(6), 91. Article sous Creative Commons Attribution 4.0 International License (CC BY 4.0)
  3. Murray, A. D., Daines, L., Archibald, D., Hawkes, R. A., Schiphorst, C., Kelly, P., Grant, L., & Mutrie, N. (2017). The relationships between golf and health: a scoping review. British journal of sports medicine, 51(1), 12–19. Article sous Creative Commons Attribution 4.0 International License (CC BY 4.0)
  4. Baker, M. L., Epari, D. R., Lorenzetti, S., Sayers, M., Boutellier, U., & Taylor, W. R. (2017). Risk Factors for Knee Injury in Golf: A Systematic Review. Sports medicine (Auckland, N.Z.), 47(12), 2621–2639.Article sous Creative Commons Attribution 4.0 International License (CC BY 4.0)

 

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