Entorse de cheville : explication et traitement

Publié le : 26 avril 2022 à 23h16

Article rédigé par Clément BOUDOT

Article sponsorisé - Le produit Excell’Ice d’Orthonov est un dispositif médical de classe I conformément à la directive Européenne 93/42/CEE. Excell’Ice est un produit fabriqué par Orthonov. Ce dispositif médical n'est pas pris en charge par les organismes d'assurances maladies. Lire attentivement la notice avant utilisation. 

 

L'entorse de la cheville est la blessure musculo-squelettique la plus fréquente affectant le membre inférieur chez les personnes actives. Elle consiste en un étirement ou une déchirure partielle ou complète d'un ou plusieurs ligaments de l'articulation de la cheville. L’entorse est causée par un mouvement de torsion involontaire qui dépasse les limites physiologiques de l'articulation.

Le mécanisme de lésion le plus courant dans l'entorse de la cheville est la combinaison de l'inversion et de l'adduction du pied en conjonction avec la flexion plantaire (supination), ce qui provoque le plus souvent un étirement du ligament latéral externe. Le ligament deltoïde en interne peut être endommagé par une éversion traumatique, bien que ce type d'entorse ne se produise que rarement. En plus des ligaments, d'autres structures anatomiques telles que les os, les muscles, les tendons, les nerfs et les vaisseaux peuvent être affectées. Il faut également envisager la possibilité de lésions associées telles qu'une fracture distale ou proximale de la fibula, voire du talus. En outre, la flexion dorsale forcée pourrait endommager les ligaments syndesmotiques.

Dans la population générale, l'entorse de la cheville est considérée comme anodine. Cependant elle reste très répandue, et on estime que moins de 50 % des personnes qui se font une entorse de la cheville consultent un professionnel de la santé. Ceux qui pourraient expliquer la forte incidence de seconde entorse.

 

 

ANATOMIE

La cheville est une articulation synoviale formée par le talus, le tibia et la fibula. Le talus s’articule avec le calcanéum et le naviculaire.

La cheville est stabilisée passivement pas plusieurs ligaments. Les plus importants sont :

  • Ligament deltoïdien en médial,
  • Le ligament talo-fibulaire antérieur et postérieur,
  • Le ligament calcanéo-fibulaire et,
  • Le ligament tibio-fibulaire antérieur et postérieur.

La cheville est également stabilisée par les tendons des muscles extrinsèques du pied. On retrouve notamment les éverseur avec principalement le long et le court fibulaire.

Le tibial postérieur qui est inverseur de la cheville. Les fléchisseurs dorsaux avec le tibial antérieur et les fléchisseurs plantaires avec le gastrocnémien et le soléaire.

 

 

ÉTIOLOGIE

L’entorse latérale de la cheville peut survenir de façon différente, soit un traumatisme direct sur la cheville ou bien alors pendant un traumatisme indirect (ex : réception de saut). Un mécanisme d’inversion rapide et non-contrôlé amène à l’entorse latérale de la cheville.

 

 

ÉPIDÉMIOLOGIE

Environ deux millions d'entorses aiguës de la cheville sont signalées chaque année aux États-Unis. Les entorses de la cheville représentent l'un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences et en médecine générale, après une blessure au membre inférieur. Environ 2,15 personnes sur 1000 se font une entorse de la cheville aux États-Unis, selon les rapports des services d'urgence.

En outre, de multiples études rapportent des taux élevés de blessures récurrentes et d'instabilité récurrente chez les patients ayant subi une seule entorse primaire de la cheville. Jusqu’à 40 % des patients ayant subi une entorse latérale de la cheville présentent des symptômes persistants, des entorses récurrentes et une instabilité latérale chronique de la cheville.

Aux États-Unis près de la moitié des entorses de la cheville ont été signalées au cours d’une activité sportive, le basket-ball, le football américain et le football représentant respectivement 41,1 %, 9,3 % et 7,9 %.

 

 

DIAGNOSTIC & ÉVALUATION

Le diagnostic de la cheville est essentiellement clinique. L’anamnèse et l’examen clinique se suffisent à eux seuls pour diagnostiquer ou non une entorse de cheville. Une IRM peut être demandée afin de déterminer le grade de l’entorse de cheville dans certains cas.

Plusieurs tests sont disponibles pour tester les différents ligaments de la cheville :

  • Anterior drawer test : pour le ligament tibio-fibulaire antérieur,
  • Talar tilt test : pour le ligament calcanéo-fibulaire,
  • Posterior drawer test : pour le ligament tibio-fibulaire postérieur,
  • Squeeze test : pour la syndesmose,
  • Test de Kleiger: pour la syndesmose.

 

 

FACTEURS DE RISQUES

 

 

 

TRAITEMENTS & PRÉVENTION

Le traitement de l’entorse de cheville dépend du bilan initial lors de la première consultation et doit suivre l’acronyme POLICE (Protection, Optimal Loading, Ice, Compression, Elevation).

Lors de la première phase le traitement consiste majoritairement à diminuer l’inflammation et l’œdème associé en glaçant, comprimant ainsi qu’en mettant la jambe en déclive. Un regain des amplitudes passives ainsi qu’actives devra également être mis en place. Une remise en charge précoce des tissus sera également nécessaire afin d’améliorer la cicatrisation. En effet, une remise en charge progressive est plus susceptible de restaurer la résistance et les caractéristiques morphologiques du tissu de collagène. Une mobilisation précoce accompagnée d'une rééducation accélérée est efficace après une entorse aiguë de la cheville. La rééducation fonctionnelle de l'entorse de la cheville, qui implique une remise en charge précoce généralement avec un support externe (ex : attelle), est supérieure à l'immobilisation plâtrée pour la plupart des types de gravité d'entorse.

Dès lors que le patient est en mesure de le faire, le kinésithérapeute devra proposer des exercices de proprioception et du renforcement neuromusculaires, puis un entraînement de la force pour prévenir les futures entorses et restaurer une bonne fonction de la cheville. Une revue systématique et une méta-analyse de l'efficacité de l'entraînement proprioceptif impliquant 3 726 participants ont révélé une réduction significative des blessures lorsque l'entraînement proprioceptif était administré par rapport à un groupe contrôle.


Les straps/attelles doivent être utilisées au début des phases de retour à la compétition et lorsque le patient reprend ses activités afin de diminuer le risque d’une seconde entorse.

 

DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS

 

Le diagnostic différentiel de l’entorse de cheville consiste principalement à éliminer les fractures, d’autant plus depuis la mise en place de l’accès direct dans les cabinets de kinésithérapie pour cette pathologie.

La règle d’OTTAWA est communément utilisée afin de savoir s’il y’a lieu ou non de réaliser des clichés radiographiques. Cependant, les critères de Bernese semblent être plus spécifiques dans son utilisation clinique, mais moins connue des masseurs-kinésithérapeutes.

La sensibilité et la spécificité des critères de Bernese sont respectivement de 91% et 90,7%. La sensibilité et la spécificité de la règle d'Ottawa sont respectivement de 97,6 % et 88 %, soit une sensibilité plus élevée et une spécificité plus faible que les critères de Bernese. L'exactitude du diagnostic était de 90,75 % pour le critère de Bernese et de 90 % pour le critère d'Ottawa.

Les atteintes de la syndesmose doivent également être évaluées. (Lésion de la syndesmose tibio-fibulaire : l’oubliée des douleurs de cheville)

Les « drapeaux rouges » sont également à explorer lors d’une consultation en accès direct afin d’éliminer toute pathologie qui ne relève pas de la kinésithérapie.

 

 

NOUVELLE TECHNOLOGIE

 

Les attelles de froid avec compression statique modulable à l’aide d’une poire comme le propose la gamme Excell’ICE d’Orthonov sont une modalité de récupération par cryothérapie couramment utilisée notamment les jours suivant une blessure ou en post-opératoire et en récupération sportive. Il est bien connu que la compression statique externe avec de la glace augmente l'ampleur du refroidissement à la surface de la peau.

ORTHONOV a développé un nouveau concept unique ou la chambre de compression est directement intégrée au pack de froid facilitant grandement l’utilisation. Cette nouvelle technologie permet de faire des séances de récupération par cryothérapie compressive de 20 à 30min. Ces dispositifs portatifs sont très pratiques en cas de douleurs articulaires et vont permettre aux athlètes après des matchs intenses d’apaiser les douleurs musculo-squelettiques et permettre de revenir en forme rapidement et d’enchainer les matchs tout au long de la saison.

Les avantages de la cryothérapie compressive vont être la diminution de l'intensité de la douleur, la réduction de l'œdème postopératoire, l'accélération des niveaux de récupération après une chirurgie, un retour plus rapide à l'amplitude complète des mouvements, et l’optimisation de la récupération sportive.

Orthonov propose une véritable gamme complète d’attelles, allant du pied, aux chevilles, genoux, hanches et aux épaules. Pour une zone musculo-squelettiques touchée, il existe une attelle Excell’ICE *  correspondante pour soulager l’athlète et lui permettre de retourner à son niveau optimal. Partenaires de nombreuses fédérations nationales, de clubs et de nombreux sportifs, ORTHONOV a fait le choix de fabriquer ses produits en FRANCE.

*Certains produits de la gamme sous prescription médicale sont remboursables et enregistrés avec un numéro LPPR individuel  (Liste des produits et prestations remboursables)

 

Tout le contenu de cet article est présenté à titre informatif. Il ne remplace en aucun cas l’avis ou la visite d’un professionnel de santé.

 

À lire également : 

La tendinopathie d’Achille : explication et traitement

Épicondylite latérale (Tennis Elbow): explication et traitement

Lombalgie commune : explication et traitement

 

Sources :

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Mugno, A. T., & Constant, D. (2021). Recurrent Ankle Sprain. In StatPearls [Internet]. StatPearls Publishing. Article sous Creative Commons Attribution 4.0 International License

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Ankle Sprain: A Literature Review. Archives of Sports Medicine, 3(2). Article sous Creative Common Attribution License.

Ortega-Avila, A. B., Cervera-Garvi, P., Marchena-Rodriguez, A., Chicharro-Luna, E., Nester, C. J., Starbuck, C., & Gijon-Nogueron, G. (2020). Conservative Treatment for Acute Ankle Sprain: A Systematic Review. Journal of Clinical Medicine, 9(10), 3128. Article sous Creative Commons Attribution License (CC-BY).

Zia Ziabari, S. M., Monsef, V., Asadi, P., Ghodsi Khorsand, S. M., Homaie Rad, E., Noyani, A., & Joni, S. S. (2021). Evaluation the accuracy and cost effectiveness of using the Bernese and Ottawa rules in ankle Sprain. International Journal of Burns and Trauma, 11(1), 34–40.

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Bleakley, C. M., Glasgow, P., & MacAuley, D. C. (n.d.). PRICE needs updating, should we call the POLICE? 2.

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