Récupération et suivi du sportif

Publié le : 4 juillet 2021 à 09h19

Article rédigé par Clément Boudot

Article sponsorisé - Le produit CryoPush d’Orthonov est un dispositif médical de classe I conformément à la directive Européenne 93/42/CEE. Le CryoPush est un produit fabriqué par Cryopush. Ce dispositif médical n'est pas pris en charge par les organismes d'assurances maladies. Lire attentivement la notice avant utilisation. 

 

Les preuves scientifiques recueillies au cours de ces dernières décennies ont permis d'identifier les stratégies d'entraînement les plus efficaces pour améliorer les performances physiques.

Réaliser à certains moments des performances de très haut niveau et être constant sur toute la saison sont des conditions essentielles pour performer dans le sport. Pour atteindre les objectifs visés, une variation structurée du volume et de l'intensité de l'entraînement constitue un paradigme de planification fondamental pour maximiser les performances en fonction des besoins de lathlète.

Cependant, l'optimisation de la capacité de performance d'un athlète n'est pas seulement une question d'entraînement. Elle dépend également d'un équilibre optimal entre l'entraînement et la récupération afin d'éviter une mauvaise adaptation aux stress psychologiques et physiologiques accumulés, induits par la charge d'entraînement.

En conséquence, l'amélioration de la performance n'est possible que si une récupération de qualité et en quantité suffisante est assurée. Dans ce contexte, l'évaluation de la charge et de l'état de récupération joue un rôle de plus en plus important. Le contrôle de la charge et de la récupération lors de l'entraînement et de la compétition a fait l'objet d'une attention croissante au cours de ces dernières années.

Le suivi de la charge et de l'état de récupération des athlètes permet de mieux comprendre l'entraînement, d'optimiser les charges d'entraînement et de concevoir des programmes structurés individuellement afin d'améliorer les performances et de réduire le risque de blessures.

 

 

Critère objectif ou subjectif pour suivre la récupération?

Deux méthodes différentes peuvent être utilisées afin de quantifier et d’évaluer la fatigue ainsi que la récupération de l’athlète. Le thérapeute peut soit utiliser une méthode avec des mesures objectives ou alors utiliser des paramètres subjectifs à travers notamment des questionnaires.

Le questionnaire est un outil courant pour évaluer la perception subjective de l’athlète sur leur état de forme. Le questionnaire "taux d'effort perçu" (RPE), souvent utilisé, peut servir à évaluer l'état de charge subjective. Hauer et al., ont retrouvé dans leur étude que le RPE semble être en corrélation avec les valeurs plus objectives de la fréquence cardiaque et peut donc être utilisé pour évaluer la charge interne des athlètes. La charge interne représente la manière dont le corps réagit physiologiquement à la charge de travail. Alors que la charge externe mesure le travail effectué, la charge interne décrit l’impact sur le corps de cette charge de travail.

De même, le questionnaire de "qualité totale de récupération" (TQR) peut être utilisé pour évaluer l'état de récupération. Hauer et al., décrivent que l'échelle BORG 6-20, le RPE et le TQR constituent une méthode facile à utiliser pour évaluer la charge et l'état de récupération des athlètes.

De la même manière, Hitzschke et al. ont conçu le questionnaire SRS (short recovery stress scale for sports), qui peut être utilisé pour évaluer la perception subjective des athlètes.

En outre, pour une méthode plus objective de contrôle de l'entraînement, les chercheurs et les praticiens utilisent souvent la variation de la fréquence cardiaque (VFC). Malgré certaines difficultés d'interprétation, la mesure de la VFC à court terme semble être une méthode fiable et valide pour évaluer la charge de travail des athlètes et leur état de récupération lorsqu'elle est utilisée correctement. Les paramètres de VFC les plus couramment utilisés sont le « root mean square of the successive difference ». Le RMSSD mesure essentiellement l’évolution moyenne des intervalles R-R, qui représente le temps entre deux battements de coeur. Ce temps est également utilisé dans le pNN50 qui est le pourcentage de différences de plus de 50 ms, entre les intervalles RR successifs.

Dans l’étude de Hauer et al., il fut retrouvé une corrélation positive élevée de la RMSSD et de la pNN50 indiquant qu'un seul des deux paramètres semble être suffisant pour donner des informations sur l'activité parasympathique, le degré de relaxation et la capacité de récupération de l’organisme.

Comme les résultats des mesures objectives, les mesures subjectives indiquent que les questionnaires TQR en combinaison avec RPE ou SRS semblent être efficaces pour donner des informations sur la charge de travail des athlètes et leur état de récupération au cours de la compétition.

Cependant, sur la base des résultats de Hauer et al., une prédiction ou une transférabilité d'une méthode (mesure objective à mesure subjective) à l'autre semble discutable. Sur la base de ces résultats, Hauer et al., concluent que les mesures subjectives ne devraient pas être utilisées pour remplacer les mesures objectives. Il faudrait plutôt que les deux méthodes soient mises en œuvre pour réduire les erreurs et les interprétations incorrectes.

 

Quelle méthode de récupération utiliser ?

Compression:

Les textiles de compression se font de plus en plus courants et pas seulement chez les athlètes de haut niveau. Mais qu’en est-il de leur efficacité sur la récupération?

Comme pour le massage, l'utilisation de vêtements de compression induit un impact significatif et positif sur les courbatures (= DOMS) et la fatigue perçue, mais a eu un effet moins prononcé que celui-ci.

Il a déjà été rapporté dans deux méta-analyse (de Hill et al., ainsi que Marqués-Jiménez et al.,) que l'utilisation de vêtements compressifs après un exercice intensif diminuait l’apparition de DOMS. De plus, des travaux récents ont confirmé ces résultats et ont montré que les effets étaient encore significatifs 96 h après l'exercice.

Dupuy et al., ont confirmé l'impact significatif des vêtements de compression sur l’apparition des DOMS à 96 h après l'exercice. Ils ont également constaté une diminution significative de la fatigue perçue lorsque les vêtements de compression étaient utilisés. Il a également été démontré que le port d'un vêtement de compression sur l'ensemble du corps pendant une période de 24 h après un entraînement intense de résistance réduit significativement la fatigue perçue.

L’effet bénéfique des vêtements de compression sur les DOMS et la fatigue perçue pourrait s'expliquer par une possible réduction de l'espace disponible pour le gonflement et l'œdème en raison de la compression appliquée au membre. Ainsi de moindres changements de la pression osmotique pourraient diminuer la diffusion des fluides dans l'espace interstitiel et permettraient un meilleur retour veineux.

Cependant, dans la méta-analyse de Dupuy et al., ils n’ont pas observé de changements significatifs dans les concentrations de CK, IL-6 ou CRP (tous étant des marqueurs de l’inflammation) lors de l'utilisation de vêtements de compression après l'exercice. Ce résultat est en contraste avec une méta-analyse antérieure qui a trouvé que l'utilisation de vêtements de compression était efficace pour réduire la concentration de CK.

 

 

Le sommeil:

En raison de la symbiose entre le sommeil et la récupération, il ressort clairement des conclusions actuelles que le staff et les athlètes doivent mettre en place un plan de récupération détaillé et individualisé. Les jours de repos devraient également être intégrés au plan de récupération, ce qui pourrait servir à améliorer la qualité du sommeil, à atténuer la monotonie des journées d’un sportif et réduire la perception du stress.

La majorité des athlètes ont été classés parmi de « mauvais dormeurs » et ont signalé une somnolence diurne excessive, même si leur temps total de sommeil était conforme aux directives actuelles en matière de sommeil adéquat (minimum de 7h de sommeil par nuit). Dans l’étude de Doherty et al., l’importance d'un jour de repos a été mise en évidence par le fait que le sommeil s'est amélioré dans les deux groupes (un groupe élite et un groupe semi-professionnel). Le groupe des athlètes d'élite a rapporté des niveaux de récupération spécifique au sport significativement plus élevés.

Compte tenu de la charge d'entraînement et de compétition élevée à laquelle sont soumis les athlètes, en particulier les athlètes d'élite, il est clair qu'ils doivent adopter des stratégies favorisant le sommeil et la récupération. Il est nécessaire que les athlètes reçoivent un soutien et une éducation individualisés concernant leurs pratiques de sommeil et de récupération. Les coachs ont été désignés par les athlètes comme leur source d’information principale en matière de sommeil et de récupération.

 

Étirement:

Les étirements ont été traditionnellement prescrits pour la phase de récupération des séances d'entraînement, en partant du principe qu'ils améliorent la récupération. Mais ce postulat a été remis en question par des évaluations antérieures de la littérature.

Alfonso et al., ont réalisé une revue systématique afin de déterminer si les étirements ont permis d’améliorer la récupération par rapport à une thérapie passive (repos) ou alors un entraînement de très faible intensité. Ils ont comparé les effets de l’étirement à court terme (<24h) ainsi qu’à long terme (24, 48, et 72 h). Dans l'ensemble, les étirements n'ont pas été plus efficaces que la récupération passive pour ramener les niveaux de force et les courbatures aux valeurs de base.

L’étude ne montre pas une supériorité des étirements par rapport aux thérapies citées précédemment pour accélérer la récupération.

Cependant ils n’ont pas non plus remarqué une diminution du temps de récupération chez les athlètes pratiquant les étirements après une séance par rapport aux athlètes qui ne s’étirait pas.

 

 

Nouvelle Technologie

Un des produits phares des gammes d’Orthonov est le CryoPush, cet appareil portatif et sur batterie va permettre aux athlètes de prendre soin de leur corps en optimisant leur récupération.

Les avantages de la cryothérapie sont nombreux et connus et présents à la fois dans les suites post-opératoires, de blessures et aussi dans la récupération sportive.

Le CryoPush, peut être utilisé sur 1 ou 2 zones en même temps et soit en mode compression seul ou en mode compression + pack de gel préalablement mis au réfrigérateur ou congélateur en fonction de l’objectif.

Comme une attelle très facile à installer, le CryoPush contient un sachet de froid à mettre au congélateur et qui se scratch à celle-ci. Le gel utilisé est un gel spécial qui ne durcit pas et qui permet d’épouser la forme de l’articulation sans laisser des zones de non-contact. Le boitier électronique va venir se brancher à l’attelle (ou 2 attelles en même temps) et va pouvoir la gonfler et la dégonfler par intermittence (entre 20 et 100mmHg).

Les enveloppes proposées par Orthonov vont être le kit pied/cheville, cuisse/genou, épaule et également pour le coude.

 

 

Tout le contenu de cet article est présenté à titre informatif. Il ne remplace en aucun cas l’avis ou la visite d’un professionnel de santé.

 

Sources:

Hauer, R., Tessitore, A., Knaus, R., & Tschan, H. (2020). Lacrosse Athletes Load and Recovery Monitoring: Comparison between Objective and Subjective Methods. International journal of environmental research and public health, 17(9), 3329. Article sous Creative Commons Attribution license (CC-BY).

Dupuy, O., Douzi, W., Theurot, D., Bosquet, L., & Dugué, B. (2018). An Evidence-Based Approach for Choosing Post-exercise Recovery Techniques to Reduce Markers of Muscle Damage, Soreness, Fatigue, and Inflammation: A Systematic Review With Meta-Analysis. Frontiers in physiology, 9, 403. Article sous Creative Commons Attribution License (CC-BY).

Afonso, J., Clemente, F. M., Nakamura, F. Y., Morouço, P., Sarmento, H., Inman, R. A., & Ramirez-Campillo, R. (2021). The Effectiveness of Post-exercise Stretching in Short-Term and Delayed Recovery of Strength, Range of Motion and Delayed Onset Muscle Soreness: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Frontiers in physiology, 12, 677581. Article sous Creative Commons Attribution license (CC-BY).

Doherty, R., Madigan, S. M., Nevill, A., Warrington, G., & Ellis, J. G. (2021). The Sleep and Recovery Practices of Athletes. Nutrients, 13(4), 1330. Article sous Creative Commons Attribution license (CC-BY).

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